En France, les proportions sont les suivantes: les femmes représentent a minima 80 % des conseillers conjugaux, médiateurs familiaux et thérapeutes de couple.
Il existe un bémol dans la profession de sexologue, où les femmes ne constituent “que 60 %” des praticiens.
Le domaine de la santé familiale est largement dominé par les femmes, tant parmi les professionnels exerçant ces métiers que parmi les patients souhaitant consulter.
Les moteurs de recherche sur Internet confirment cette nette tendance : les requêtes sur Internet “mon mari refuse de voir un thérapeute “, “mon partenaire ne veut pas consulter”, “mon conjoint ne veut pas y aller” sont largement supérieurs à “ma femme ne veut pas aller voir un thérapeute”, “ma copine ne veut pas consulter”.
"On n'arrive plus à se parler..."
Par Florence Peltier
90% des couples qui rencontrent des difficultés indiquent ne pas se sentir écoutés par leur conjoint.
Utiliser la reformulation positive pour sortir d’un cercle de communication négatif
Convaincre son conjoint d’aller consulter ? Non !
Sophie Cadalen, psychanalyste, nous apporte son éclairage sur cette problématique. Elle nous explique la marche à suivre pour amener son conjoint à participer à une consultation conjugale.
L’idée de convaincre son partenaire ne lui plait pas. Si vous pensez consulter, cela signifie, dans la majorité des cas, que votre couple est en crise.
N’allez donc pas rajouter un problème supplémentaire.
Si votre partenaire refuse de voir un thérapeute de couple et n’en a pas envie pour des raisons diverses, peut-être
que votre approche est à revoir.
Or, vous ne savez pas comment faire ? Voici ce que la psychanalyste recommande :
Cesser de convaincre directement : vouloir convaincre directement son partenaire d’entamer une thérapie de couple est souvent contre-productif, car cela met les deux acteurs en opposition. Elle crée un statu quo qui, bien que problématique, devient un confort inconscient pour les deux partenaires, en les maintenant dans une situation familière où rien ne change.
Agir de son côté : Sophie Cadalen recommande si l’on souhaite un changement dans la relation conjugale, d’entreprendre d’abord une thérapie individuelle. En effet le couple est un système. Ainsi, après quelques séances individuelles, le changement observé
chez le partenaire qui aura consulté seul aura probablement un effet positif sur le conjoint réticent. Il sera peut-être naturellement convaincu des bienfaits d’un accompagnement professionnel et en mesure d’entamer une thérapie de couple.Comprendre les problèmes sous-jacents : Selon Sophie Cadalen, les problèmes sexuels, par exemple, sont parfois le symptôme de questionnements plus profonds.
Se mettre en route : le changement dans le couple passe ainsi par des mécanismes subtils. Plutôt que la menace ou l’ultimatum, la remise en question individuelle peut suffire à perturber la dynamique établie. Elle peut inciter le partenaire réticent à s’engager dans un processus de thérapie.
L'homme est-il plus réticent à suivre une thérapie ?
Permettre à l'homme de se sentir en confiance
Les femmes consulteraient bien plus souvent que les hommes pour des questions d’ordre personnel, conjugal ou familial. Les hommes et les femmes ne sont pas égaux en matière d’accès à l’intelligence émotionnelle. Certains auteurs, comme Esther Perel, dénoncent même la psychothérapie comme encourageant la « féminisation de l’intimité ».
Or, le fait que les hommes consultent moins ne signifie pas qu’ils en ont moins besoin.
L’homme qui vient en thérapie, arrive dans un monde féminin, assez menaçant dans l’idée qu’il s’en fait. Il lui faut donc du courage pour affronter ce qu’il redoute du souvenir de sa mère et ce qu’il pense des professionnels du couple et de la famille. Ces derniers pourraient formuler des critiques à son égard et exercer sur lui une pression pour le changer.
Il lui faut donc du courage pour affronter ce qu’il redoute du souvenir de sa mère et ce qu’il pense que les professionnels du couple et de la famille symbolisent : des critiques et une pression pour changer.
Cet homme aurait-il une plus grande facilité à se faire accompagner par un thérapeute-homme et à partager au sein d’un groupe d’hommes, rassuré par l’absence de femme, et donc de compétition et de séduction ?
Les professionnels du couple et de la famille sont unanimes sur ce point : il est plus fréquent que la demande d’accompagnement conjugal n’émane que d’un seul partenaire, généralement la femme, et que l’autre soit réticent.
Les avantages du parcours solo
- Prendre de la hauteur sur la situation et comprendre ce qui compte vraiment pour soi
- se mettre en action sans attendre et faire bouger son couple dès maintenant !
- Gagner en confiance en soi pour mieux avancer à deux
- Quand l'un se met en mouvement, l'autre suit...
- Un point de vue neutre pour sortir des conflits
- Échangez avec un pro dans la journée
- À partir de 50€
- Des pros sélectionnés, certifiés et supervisés
Résoudre les problèmes, une "histoire de femme" ?
La femme. même si elle n’a pas d’objectif thérapeutique clair, est heureuse d’avoir un espace dans lequel son homme ne va pas fuir. Quant à l’homme, il vient pour faire plaisir à sa femme et/ou pour sauver son couple. Mais il prend conscience, par la demande de sa femme que le couple est en difficulté et qu’il serait utile de consulter.
96% des hommes rapportent avoir été influencés dans leur décision de consulter, surtout par leur conjointe. Sans influence extérieure, 37% d’entre eux n’auraient pas consulté.
Si les femmes souhaitent consulter avant que les hommes n’en aient envie, c’est aussi parce qu’elles perçoivent en premier les limites de leur couple. L’étude réalisée par COOPLEO souligne que les femmes souffrent plus que les hommes des difficultés liées à la communication ou à l’intimité conjugale par exemple. Elles en souffrent plus et plus tôt.
Donc, petit conseil Messieurs, si votre conjointe vient vous voir pour consulter un thérapeute de couple, prêtez-y attention !
Suivre une thérapie de couple : c'est un must ?
Lorsque des difficultés apparaissent au sein du couple, au-delà des petits tracas de la vie quotidienne, il n’est pas rare que l’un des conjoints souhaite entreprendre des actions pour améliorer le climat entre les partenaires.
Un accompagnement professionnel, que ce soit avec un conseiller conjugal, un sexologue ou un thérapeute de couple est particulièrement adapté.
En résumé, pour Sophie Cadalen : ” la clé réside dans l’action individuelle et la patience, en espérant que le changement d’un partenaire influencera positivement l’autre.”
Vous avez d'autres questions ? Expliquez votre situation à un pro du couple !
Vous hésitez à consulter car votre partenaire ne veut pas suivre ?
Démarrez seul(e) la démarche ! Vous verrez, c’est tellement bénéfique !
Sur COOPLEO, des professionnels qualifiés, certifiés et signataires d’une charte de déontologie sont à votre disposition.