Génération Z = Génération Anxieuse

Rédigé par
Équipe Coopleo
Temps de lecture
3 min

Qui est la génération Z ?

La génération Z concerne une population née après 1995 (entre la fin des années 1990 et la fin des années 2000). Elle représente aujourd’hui 30 % de la population dans le monde et regroupe aussi bien des adolescents que des jeunes actifs de moins de 25 ans.

La génération Z est la génération ultra-connectée ; les Z n’ont pas connu la vie sans internet.

Pourquoi la Gen Z est-elle anxieuse ?

Dans son ouvrage “Génération anxieuse”, le professeur Jonathan Haidt, chercheur émérite à la Stern School of Business de New York, met en lumière les causes profondes de cette dégradation de la santé mentale chez les personnes nées après 1995, désignées comme membres de la génération Z.

Selon les dernières études, 

74% des jeunes adultes déclarent avoir ressenti de l’anxiété, un chiffre alarmant qui interpelle parents et experts.

Une révolution digitale qui transforme nos enfants

L’année 2009 marque un tournant décisif avec l’apparition des “likes” et la démocratisation des smartphones. Cette innovation technologique, suivie en 2010 par l’explosion du partage de photos en ligne, a profondément modifié le développement de nos enfants.

Les membres de la génération Z sont les cobayes d’une éducation totalement inédite, loin des interactions physiques traditionnelles. C’est un peu comme s’ils étaient la première génération à grandir sur Mars,

affirme Haidt.Gen z, génération de cobayes, génération anxieuse

Cette transformation digitale a créé ce que les experts appellent “le grand recâblage de l’enfance”. Les chiffres sont éloquents : près de la moitié (48%) des jeunes adultes d’aujourd’hui ont vécu des épisodes dépressifs, bien plus que les générations précédentes.

Sur TikTok et autres médias sociaux, les contenus sur la santé mentale se multiplient, témoignant d’un mal-être grandissant.

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Double paradoxe : surprotection dans la cours de récré et surexposition numérique

🫤 Jonathan Haidt met en évidence un phénomène troublant : nos enfants sont simultanément surprotégés dans le monde réel et sous-protégés dans l’univers digital. Cette situation, bien intentionnée mais problématique, crée une génération susceptible de développer des troubles d’anxiété. Les interactions face-à-face, essentielles au développement, se raréfient au profit du temps passé sur les écrans.

Pour lui, les enfants devraient pouvoir jouer librement sans surveillance pour s’épanouir : 

[…] une nécessité impérieuse chez toutes les espèces de mammifères.

🧠 Le professeur explique que le cerveau humain fonctionne selon deux modes : le mode découverte, permettant de saisir des opportunités, et le mode défensif pour déjouer les menaces.

➡️ Les jeunes nés après 1995 restent souvent bloqués en mode défensif, impactant leur bien-être mental et leur capacité à être confrontés aux défis quotidiens.

Solutions concrètes pour les parents d'aujourd'hui

Face à ces constats, le professeur émérite propose 4 recommandations claires pour favoriser un développement plus serein :

👉🏼 Retarder l’acquisition du smartphone jusqu’au lycée
👉🏼 Interdire les réseaux sociaux avant 16 ans
👉🏼 Privilégier des écoles sans smartphones
👉🏼 Encourager le jeu non surveillé et l’autonomie

Pour les parents soucieux du bien-être de leurs enfants, il est crucial de “ramener l’enfance sur terre” en multipliant les interactions physiques.

Concrètement, cela signifie :

💡 Proposer des expériences de jeu libre
💡 Organiser des activités en plein air
💡 Favoriser l’autonomie progressive (courses, trajets école)
💡 Encourager les relations sociales réelles (soirées pyjama, activités entre amis)

Parents, réveillez-vous : accompagnez vos enfants face à l'anxiété digitale !

Les effets négatifs du digital sur la santé mentale sont désormais bien documentés, et les solutions existent. Comme le souligne l’étude publiée par McKinsey,

les entreprises et institutions commencent à prendre conscience de ces enjeux, loin devant les initiatives individuelles.

Pour accompagner cette génération Z vers un avenir plus équilibré, parents et éducateurs doivent repenser leur approche. Delphine Porteaux, conseillère conjugale et familiale à Mâcon, ajoute :

Les enfants ont besoin d’être confrontés à des échecs, des chocs, des trébuchements, pour gagner en force et apprendre à se faire confiance, 

C’est en trouvant le juste équilibre entre protection et autonomie que nous pourrons aider nos enfants à développer des compétences émotionnelles solides, sans craindre d’être jugés.

La clé réside dans un retour aux fondamentaux de l’enfance : le jeu libre, les interactions sociales authentiques et une exposition progressive aux défis du monde réel. C’est ainsi que nous pourrons accompagner cette jeune génération vers un développement plus harmonieux et serein.

PARENTS ! Si vous vous sentez perdus, prenez rapidement rendez-vous avec un des professionnels du réseau COOPLEO. Ces professionnels côtoient de nombreux parents dans votre situation et pourront vous aider à y voir plus clair. Ils vous aideront à trouver un mode opératoire qui vous convient et vous accompagneront dans la mise en oeuvre de ces bonnes résolutions éducatives.

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