Comment arriver à faire que votre conjoint accepte votre famille ? Ou éviter qu’il y ait de l’eau dans le gaz entre vous et belle-maman ? Bien souvent, le temps a raison des différends, mais certaines situations de couple très litigieuses avec la belle-famille, appellent un apaisement plus rapide. Quand la bonne volonté n’y suffit pas, la thérapie de couple peut prendre le relai. Explications.
"On n'arrive plus à se parler..."
Par Florence Peltier
90% des couples qui rencontrent des difficultés indiquent ne pas se sentir écoutés par leur conjoint.
Utiliser la reformulation positive pour sortir d’un cercle de communication négatif
Belle-famille : une source de conflit assez répandue
Parmi les sujets de disputes qui divisent le couple, les beaux-parents et la belle-famille occupent une place de choix. C’est ce qui ressort d’une étude publiée par la revue Psychology Today, qui nous apprend que 3 couples sur 4 auraient ce type de problèmes, avec en figure de proue, le classique duel belle-fille/belle-mère, que 60 % des femmes affirment subir.
Les problèmes naissent avec des critiques qui viennent souvent d’une méconnaissance et d’une défiance de part et d’autre entre le ou la conjointe qui se sent mal aimé(e) et sa belle-famille. Cette inimitié s’accompagne de froideurs ou d’hostilités dans les rapports, notamment lors des réunions de famille, ce qui se répercute ensuite en disputes et en reproches au sein du couple.
D’autres fois, ce qui est encore le cas aujourd’hui dans les cas où les hommes entretiennent un lien fusionnel avec leur mère, le lien familial est si envahissant qu’il s’immisce en permanence dans l’intimité du couple. Malheureusement, l’influence de la famille tend ensuite à s’imposer dans les choix de vie du couple. Ce qui rend la situation litigieuse, car ces choix peuvent porter sur des domaines aussi importants que le mode de vie, les finances ou, plus délicat encore, l’éducation des enfants et la religion.
Néanmoins, dans la majorité des cas, les problèmes sembleraient plus imputables à un difficile apprivoisement de la belle-famille et des beaux parents, qu’à une réelle incompatibilité.
Les cas de rejet complet, doublés d’une réelle hostilité de la belle-famille, sont rares. Ils s’observent plus souvent dans des milieux refermés sur leurs traditions et fonctionnant sur un mode clanique.
Comment gérer les problèmes de couple dus aux beaux-parents ?
Une relation difficile avec l’une ou l’autre belle-famille entraîne donc inévitablement une zone de friction dans un couple. Néanmoins, il existe des points importants sur lesquels un couple peut jouer pour arriver, souvent avec du temps, à améliorer la relation.
Occuper sa place dans le couple et la famille
Il est normal qu’une mère reste une mère et tout aussi normal qu’une femme soit une épouse. Ce qui est anormal est que ces deux femmes se disputent l’amour d’un même homme comme si elles étaient rivales, alors que la place de chacune est distincte.
Il importe donc, dans ce type de situation, de prendre une juste distance, afin de bien comprendre quels sont les droits et places de chacun dans le couple et dans la famille. Ceci afin de se positionner dans son couple vis à vis de l’autre comme un vrai partenaire et signifier à l’autre, que l’on attend aussi de lui ou d’elle qu’il se comporte en adulte.
Toujours faire passer le couple en premier
La bonne réaction est toujours de faire passer son partenaire et son couple en premier, en le priorisant par rapport à sa famille de sang.
Comment arrive t-on à faire passer son couple en premier ? Par la communication notamment. Mieux se parler et mieux s’écouter sont deux éléments clés.
La famille de sang en théorie devrait respecter les choix que l’on fait en tant qu’adulte, parce que ces choix sont significatifs pour notre bonheur. Il ne s’agit nullement de se fâcher avec une famille dont les opinions divergent, mais simplement de rentrer doucement dans un nouvel équilibre. Équilibre qui montre que le petit garçon ou la petite fille a grandi et que le cordon ombilical est rompu.
Faire respecter son territoire
Une juste évaluation de la place de chacun dans la sphère familiale, passe aussi par le fait d’instaurer des limites pour protéger l’intimité du couple.
Ces limites peuvent être spatiales comme quand le domicile conjugal sert d’annexe au domicile des beaux-parents. Le respect des temps de repos, de la tranquillité et d’un nécessaire espace d’expression pour le couple, nécessitent, en effet, un espace privé qui justifie parfois de fermer la porte… Situation qui exige, bien sûr, une certaine diplomatie.
Les limites à poser concernent aussi les ressources du couple comme son temps, lorsque par exemple, aller déjeuner tous les dimanches chez les beaux-parents devient une sorte de rituel ressenti comme coercitif.
Préserver son autonomie
Mais c’est surtout dans le domaine symbolique que le couple doit marquer son territoire. L’enjeu pour lui étant de prendre toutes les décisions importantes qui le concernent dans l’intérêt de ses propres besoins et de ceux de ses enfants et non dans celui des autres.
=> Garder le respect et éviter les conflits
En cas de désaccord relatifs aux beaux-parents dans le couple, attaquer frontalement son conjoint aboutit à le “couper en deux”, tant les attachements familiaux demeurent importants, même à l’âge adulte. Des hommes se retrouvent tiraillés entre les deux femmes de leur vie, leur maman et leur conjointe, et en souffrent beaucoup. Certaines femmes, sans s’en rendre compte, attisent le conflit conjugal en critiquant sans cesse leur belle-mère.
Le respect de ses liens d’attachement induit donc de ne pas attaquer l’autre à travers ceux qu’il aime, mais de chercher à parler autrement du problème (en relançant le dialogue par une thérapie de couple, par exemple). Ce point est primordial pour ne pas causer de blessures qui pourraient à terme bloquer la communication du couple.
Poser des bases claires avant d'avoir des enfants
Il est mieux de clarifier la situation sur la place et le rôle de chacun dans la famille, avant d’avoir des enfants. Une naissance, en effet, peut raviver les tensions : c’est souvent à son occasion que les bagarres avec la belle-famille sont à leur comble !
La prise d’importance de la belle-fille qui devient mère peut menacer, en effet, l’autorité familiale d’une belle-mère ou d’un beau-père. Qui plus est, en cas de conflit, les grands-parents peuvent légitimement paniquer à l’idée de ne pas voir leur petit-enfant.
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Pour éviter le conflit : consulter un professionnel de couple !
Une thérapie de couple peut servir à aplanir des relations devenues conflictuelles à la faveur de difficultés avec des parents ou des grands-parents.
Le thérapeute de couple est là pour créer un espace de parole apaisé et surtout dénué de tout parti pris, pour favoriser l’expression des deux partenaires.
Il va s’agir, en effet, non seulement de se dégager de ses projections sur le partenaire, mais également de celles que l’on crée vis-à -vis de sa famille.
La thérapie va sonder le couple et ses liens d’attachement et d’appartenance qui font balancer chaque partenaire entre ceux qui le lient à son couple et ceux qui le lient à sa famille d’origine.
Quand ces derniers sont les plus forts, cela remet en cause l’autonomie des décisions prises dans le couple. Autant de frustrations et de limites de liberté pour le partenaire victime de cette influence, qui voit sa vie de couple ligotée à sa belle-famille.
Or, la thérapie va lui permettre d’exprimer ce malaise et ses besoins, notamment quant à la nécessité pour lui que l’autre prenne sa vraie place dans le couple s’impose. Il s’agit d’une place d’époux ou d’une épouse et de père ou de mère à part entière, détachée de l’influence des parents.
Une thérapie conjugale peut mener, quand un déséquilibre comme une problématique œdipienne marquée apparaît, à l’indication d’une thérapie personnelle pour l’un ou l’autre partenaire.
Cela reste tout de même l’exception, le travail important réalisé en thérapie permettant souvent de remettre chacun à sa place : le couple, les enfants et les grands-parents.
Un travail thérapeutique en couple adapté à la situation, peut donc tout à fait suffire à éclaircir des rapports avec une belle-famille, et ce, même quand cela paraît sans espoir !
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