Les repas en famille sont censés nourrir le corps, mais aussi le cœur !
Ils sont censés être des moments de partage et de convivialité, au cours desquels chacun devrait s’y ressourcer. Mais ils peuvent parfois se transformer en véritable cauchemar, surtout lorsque les enfants ou les adolescents, pour des raisons diverses, sont à table. Les tensions, les disputes et les désaccords sont fréquents, rendant ces moments parfois douloureux et anxiogènes.
"On n'arrive plus à se parler..."
Par Florence Peltier
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Quand les repas des petits sont compliqués
Les repas avec de jeunes enfants peuvent souvent se transformer en un véritable défi pour les parents. Cette période de la vie d’un enfant est marquée par des comportements alimentaires imprévisibles et originaux. Comprendre les raisons derrière ces comportements et adopter des stratégies adaptées peut aider à rendre ces moments de partage plus agréables pour toute la famille.
Les mangeurs difficiles
Selon les études, jusqu’à 35 % des tout-petits sont perçus comme des mangeurs difficiles par leurs parents. Nathalie Regimbal, nutritionniste spécialisée dans la petite enfance, précise que cette perception est souvent liée aux attentes des parents et non à un problème réel chez l’enfant. Les comportements alimentaires des jeunes enfants diffèrent naturellement de ceux des adultes.
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La phase du "non" et la néophobie alimentaire
Vers l’âge de 2 ans, les enfants entrent dans une phase de refus systématique, souvent appelée la phase du “non”. C’est à ce moment qu’ils commencent à exprimer leur désir d’affirmation et d’autonomie, et cela inclut souvent l’alimentation. Ils peuvent refuser de manger certains aliments, même ceux qu’ils aimaient auparavant. Cette phase est suivie par la néophobie alimentaire, une peur de la nouveauté culinaire, qui atteint son apogée entre 3 et 5 ans et diminue progressivement jusqu’à l’âge de 8 ans.
Des goûts fluctuants et des préférences marquées
Les jeunes enfants détectent les saveurs de manière beaucoup plus intense que les adultes, ce qui explique en partie leurs préférences alimentaires souvent changeantes. Par exemple, ils sont naturellement attirés par le sucré, car le lait maternel, essentiel à leur survie, est naturellement sucré. À l’inverse, ils ont tendance à rejeter les saveurs amères, souvent associées de manière tout à fait inconsciente à des substances potentiellement toxiques dans la nature.
Le temps passé à table : une question de patience
Les nutritionnistes soulignent que la durée du repas n’est pas aussi importante que sa qualité. Un enfant de 2 ou 3 ans peut rester assis de 10 à 15 minutes, ce qui augmente à environ 20 minutes vers 5 ou 6 ans. Il est crucial pour les parents de comprendre que ces durées sont normales et d’ajuster leurs attentes en conséquence. Un repas court mais agréable vaut mieux qu’un repas long et pénible.
Manger : une expérience multisensorielle
Pour les jeunes enfants, manger est une expérience qui engage tous les sens. Ils apprennent à connaître les aliments non seulement par le goût, mais aussi par la vue, l’odorat et le toucher. Jouer avec la nourriture fait partie de ce processus d’apprentissage. Les parents doivent être patients et permettre à leurs enfants d’explorer la nourriture de manière sensorielle.
Forcer un enfant à finir son assiette ou à rester propre peut rendre les repas stressants et contre-productifs.
Top 6 des stratégies pour que tout se passe mieux à table !
Servir des petites portions : Il est préférable de commencer par de petites quantités et de laisser l’enfant redemander s’il a encore faim. Utiliser la main de l’enfant comme point de repère pour les portions peut être une bonne méthode. Le poing fermé représente la portion de féculents ou de fruits et légumes, et la paume, les viandes et substituts.
Bien utiliser les collations : Les collations doivent être planifiées pour ne pas nuire à l’appétit des repas principaux. Elles servent à combler les besoins nutritionnels qui n’ont pas été satisfaits lors des repas précédents. Par exemple, si l’enfant n’a pas mangé de protéines au déjeuner, une collation à base de fromage ou de yaourt peut être proposée.
Montrer l’exemple : Les enfants imitent leurs parents. Montrer de l’enthousiasme pour les aliments sains peut encourager les enfants à les essayer. Partager des anecdotes personnelles sur les goûts changeants peut également rassurer les enfants.
Encourager la découverte sensorielle : Permettre aux enfants d’explorer les aliments avec leurs sens et de mettre des mots sur leurs sensations peut rendre l’expérience plus positive. Par exemple, demander à l’enfant de décrire l’apparence, l’odeur, et la texture d’un aliment avant de le goûter.
Répétition et familiarité : Il peut falloir jusqu’à 15 expositions à un nouvel aliment avant qu’un enfant l’accepte. Introduire de nouveaux aliments en les mélangeant à des aliments familiers peut faciliter l’acceptation. La variété dans les couleurs, formes et textures des aliments rend les repas plus intéressants et encourage l’exploration.
Féliciter les efforts, pas les quantités : Féliciter un enfant pour avoir goûté quelque chose de nouveau plutôt que pour la quantité consommée peut rendre l’expérience positive et encourager l’enfant à continuer à explorer de nouveaux aliments.
Lors des repas avec des ados : écrans, rébellions et désaccords
À cette période de leur vie, les adolescents cherchent à s’affirmer et à se différencier de leurs parents, et cela se manifeste fréquemment à table. Les comportements problématiques incluent l’utilisation excessive des écrans, la rapidité à manger pour retourner dans leur chambre, et les désaccords fréquents avec les parents.
Les écrans : un invité indésirable
L’une des principales sources de conflit est l’usage des écrans pendant les repas. Les smartphones, tablettes et autres dispositifs numériques captivent l’attention des adolescents, les détournant des discussions familiales et de l’acte de manger lui-même. Les parents se trouvent souvent dans une lutte constante pour interdire les écrans à table, ce qui peut générer des tensions supplémentaires. La présence des écrans interfère non seulement avec la communication, mais aussi avec la concentration sur la nourriture, ce qui affecte la qualité du repas et les habitudes alimentaires. Bien sûr les parents doivent montrer l’exemple en premier !
La rébellion et les désaccords
Les adolescents utilisent souvent les repas comme une scène pour exprimer leur rébellion. Ils peuvent manifester leur désaccord en refusant de manger certains plats, en faisant des commentaires négatifs sur la nourriture ou en adoptant une attitude de défi. Cette période de contestation est naturelle, car les adolescents cherchent à affirmer leur indépendance et leurs propres goûts. Cependant, ces comportements peuvent transformer le dîner en un champ de bataille émotionnel.
Manger rapidement pour se terrer dans sa chambre
Beaucoup d’adolescents mangent rapidement pour échapper à la table et se réfugier dans leur chambre. Ce comportement est souvent motivé par le désir de retrouver leur intimité et leurs activités préférées, généralement en ligne. Cette attitude peut être frustrante pour les parents qui cherchent à instaurer des moments de convivialité familiale.
Top 6 des stratégies pour des repas sympas avec des ados
Établir des règles claires concernant les écrans : Pour éviter les conflits constants, il est utile de fixer des règles claires sur l’usage des écrans pendant les repas. Par exemple, instaurer un “temps sans écran” à table peut aider à recentrer l’attention sur la famille et la nourriture.
Favoriser la communication : Encouragez les discussions ouvertes et respectueuses à table. Évitez les sujets conflictuels et essayez de parler de choses intéressantes pour tous les membres de la famille, y compris les adolescents. Cela peut inclure des discussions sur leurs intérêts, leurs amis, ou des événements récents.
Respecter les goûts et les préférences : Les adolescents ont des goûts bien définis. Essayez de les inclure dans la planification des repas pour qu’ils se sentent plus impliqués. Préparer des plats qu’ils aiment peut réduire les tensions et les encourager à passer plus de temps à table.
Encourager la participation : Invitez les adolescents à participer à la préparation des repas. Non seulement cela peut être une activité amusante, mais cela leur donne également un sentiment de responsabilité et de valorisation de la nourriture.
Instaurer des rituels familiaux : Créez des traditions familiales autour des repas, comme une soirée spéciale par semaine où chacun peut choisir un plat à préparer ensemble. Cela peut rendre les repas plus attrayants et renforcer les liens familiaux.
Respecter leur besoin d’intimité : Comprenez que les adolescents ont besoin de temps seuls. N’imposez pas des repas interminables, mais assurez-vous que le temps passé à table soit de qualité.
Pour que ça se passe mieux à table : patience et empathie
Reconnaître et respecter les besoins des petits et des ados en maintenant des attentes claires et cohérentes peut aider à réduire les tensions. Les repas en famille peuvent encore être des moments précieux de partage et de connexion, à condition de faire preuve de flexibilité et de compréhension.
En conclusion, même si les repas avec des adolescents peuvent être difficiles, avec des stratégies appropriées et une attitude bienveillante, il est possible de transformer ces moments en expériences positives. Les repas en famille restent une opportunité précieuse pour renforcer les liens familiaux et inculquer des habitudes alimentaires saines, malgré les défis que représente l’adolescence.
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